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Carnets de voyage
15 septembre 2006

MARDI 14

Lever matinal mais en douceur. Devant la fenêtre de notre chambre, les chevaux piaffent et s’agitent, le golf avec son green d’un vert éclatant et,  dans le lointain, les montagnes enneigées de la Sierra Nevada se dessinant dans la brume matinale. Nous commençons notre journée par un solide breakfast qui nous est servi par un serveur souriant et au dynamisme empli de mille attentions. Très agréable. Nous flânons ensuite dans le chaud soleil du matin au milieu de cette palmeraie qu’est Furnace Creek. Uns oasis au milieu du désert, seul point d’eau à des kilomètres à la ronde. Nous étudions notre trajet au cœur de la Vallée de la mort. Après avoir écrits et postés quelques cartes postales et procédés à l’achat de notre pique-nique, nous partons en direction de Sand dunes, les dunes de sable.

Death_valley_2Un morceau de Sahara au milieu de l’Amérique. Sensation assez étrange et fascinante. Nous foulons, pieds nus, sous un soleil de feu, ce sable à la finesse et à la douceur extraordinaire que le vent du désert apporte, grain après grain, ici. Sur la route qui descend vers le Sud, nous faisons halte à Harmony Borax Work où subsistent les vestiges d’une ancienne mine créée à la fin du XIX° siècle et maintenant abandonnée. La vue s’étend sur Devil’s Cornfield, le champ de blé du diable, immense étendue désertique recouverte de sel. Une mer de sel. Nous imaginons les conditions de vie terribles endurées par les mineurs, chinois pour la plupart. Nous descendons plus encore vers le sud. Halte à Zabriskie Point. Nous dominons le canyon qui s’étend à nos pieds à perte de vue. Roches aux formes tourmentées. Camaïeux d’ocre, de jaune et de blanc. La chaleur est écrasante. Plus loin Dante’s view. La route serpente dans un désert de broussailles et monte le long de la montagne aux versants recouverts de délicates et fragiles fleurs jaunes.

Death_ValleyNous sommes maintenant à 1.700 mètre d’altitude. La température est soudainement tombée et, maintenant il fait froid. Toute la vallée est à nos pieds, offerte. Notre imagination recrée les lentes cohortes d’immigrants qui traversaient, à la fin du siècle dernier, cet enfer de pierre, de sable et de sel. Paysage magnifique et terrible. Paysage inhumain qui ne concède aucune compromis et où toute erreur est fatale. Paysage éternel à l’immobilité minérale.

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