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Carnets de voyage
16 septembre 2006

PREFACE

A ma montre 12h15. c'est l'heure de l'apéritif. A ma droite, Christine. Le ciel est clair, bien dégagé. Dehors, il fait beau. Très, très beau. Normal, à 10.000 mètres d'altitude il ne doit pas pleuvoir souvent. Maintenant, on peut le dire, nous sommes à bord d'un avion de la SABENA qui nous amène vers Bamako.

Bamako, un nom à la belle sonorité que nous avons découvert il y a bientôt quatre mois et qui signifie en langue Bambara, "La rivière aux caïmans", tout un programme... Il y a que Christine voulait aller en Afrique, un continent qui l'attirait comme un aimant. Mais du nord au sud, de l'ouest à l'est, que de choix et de possibilités. L'important, en fait, était de rencontrer et de voir de africains. Après avoir épluché les catalogues, et Dieu sait si maintenant nous commençons à être rodés sur la manière de les collecter, Christine semble avoir mis le doigt sur une destination peu commune mais emplie de la promesse de nombreuses découvertes riches en couleur. Il y est question de fleuve, le Niger, d'un peuple, les Dogons, une des plus anciennes tribus africaines qui a, paraît-il, réussi à préserver son authenticité, d'une ville mythique, Tombouctou qui semble surgir de la nuit des temps et qui fait naître des images de touaregs, de caravanes de dromadaires lourdement chargés de marchandises arrivant du désert.

Petit à petit, au fur et à mesure que ces noms si évocateurs s'affirment, l'idée du voyage devient de plus en plus intéressante. Nous allons découvrir un pays, le Mali qui, jusqu'à aujourd'hui, n'était qu'un nom sur une carte géographique. Mais, plus important, nous avons la ferme intention de découvrir un peuple et d'essayer de le comprendre.

Pour nous ravir encore plus, l'intitulé de l'expédition fait rêver et laisse le champ libre à notre imaginaire:

"De la boucle du Niger au pays Dogon"

J'ai parlé d'expédition et je ne force pas sur le mot. Cette fois, pas de plage, pas d'hôtel balnéaire et touristique, mais u périple de plusieurs centaines de kilomètres qui se fera en 4x4, en minibus, en pinassse ou a pieds. La note d'informations que nous avons reçue parle de bivouacs, de campement chez l'habitant mais aussi, et c'est le plus important à nos yeux, de contact avec la population au sein de laquelle nous allons nous immerger, de marchés africains, de chaleur. Bref d'aventures...

Comment ne pas être tentés?

Nous serons un groupe de onze personnes plus une accompagnatrice, Christèle; et, bien sûr, un chauffeur-guide malien.

Pendant trois mois, nous allons être portés par ce voyage. C'est, d'abord, la course aux vaccins: rage, tétanos, méningite, fièvre jaune, polio... le carnet de vaccination se remplit petit à petit au rythme des piqûres et des rappels. Un vrai plaisir! Ensuite, il faut songer à l'équipement. Duvets, sacs à dos et à viande (nous sommes perplexes, qu'est-ce que cela peut-il bien être?) , tente, gourdes, torche, mille et une choses qu'il ne faut surtout pas oublier. Malgré les réticences de certaines personnes de notre entourage qui parle de folie de notre part (il serait tellement plus raisonnable et confortable d'aller se lover sur une plage dorée des Antilles!), nous sommes de plus en plus ravis. Cette fois, les enfants resteront à la maison. A vrai dire, ils n'ont absolument pas été séduits par l'idée (trop chaud, pas de mer...) et, de toute façon il n'y a qu'une seule date de départ, le 22 février et ils seront à l'école.

Christine constate, à quelques jours du départ, que Vincent est plus tendre qu'à l'accoutumée. Peut-être pense-t-il que seize jours sans nous voir, c'est un peu long. En fait, Vincent est un tendre...

Le jour tant attendu du départ arrive enfin.

Sept heures du matin, nous prenons l'avion pour Bruxelles, notre première étape, où nous devons rejoindre le reste du groupe. Ensuite, ce sera le vol en direction de Bamako où nous devons atterrir vers quatre heures de l'après-midi heure locale. Pour une fois, très peu de décalage horaire puisque nous n'aurons à retrancher qu'une heure.

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