Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Carnets de voyage
13 septembre 2006

JEUDI 11

Notre séjour arrive peu à peu à son terme et nous voulons à tout prix profiter au maximum de ces 3 jours qui nous restent. Après la séance de piscine habituelle, nous repartons ainsi que nous l'avions décidé en direction de TENGANAN, ce village BALI AGAH, un des premiers peuples à s’être installés sur l’île,  que nous n'avons pas eu le temps de parcourir à notre gré. Nous faisons, sur le trajet, un crochet vers PADANG BAI et partons à la découverte, par un petit chemin escarpé que nous parcourons à pieds, d'une petite crique. Celle-ci a beau être complètement perdue et difficile d'accès, nous y trouvons des échoppes où il est possible de se restaurer.

La plage bien que petite est très belle bordée d'arbres de toutes sortes. Les vagues sont très hautes et il nous est difficile de les franchir. Il faut en fait attendre la brève accalmie entre deux déferlements de vagues et se précipiter. Pour le retour c'est la même chose. Sinon on est entraîné, emporté par les rouleaux. J'en fais d'ailleurs l'expérience et avale une tasse. Nous ne nous étions pas vraiment rendus compte que c'était la marée montante et quand nous ressortons de l'eau, nous trouvons nos affaires, serviettes, shorts, T-shirt et, pour couronner le tout, appareil photo et camera trempés. Heureusement, il n'y a pas de dégâts.

coqNous repartons direction TENGANAN sous la pluie. Nous hésitons à nous arrêter et profiter de cette pluie pour nous doucher et nous rincer de l'eau de mer et du sable. Alexandre, en fin de compte, sous le regard quelque peu ahuri de balinais, se rince les pieds et moi les bras.

Arrivés à TENGANAN, nous y flânons un long moment. C'est vraiment un village extraordinaire. Il ne ressemble à aucun village balinais que nous avons eu l'occasion de rencontrer ou de traverser. Christine vient de me rappeler que je suis en train de me répéter mais qu'importe puisque j'ai ce village devant les yeux et en bonne mémoire et que la même impression resurgit. Il nous a donc fasciné et nous le parcourons lentement pour nous imprégner de son étrange atmosphère. Il n'y a pas de rue, juste des pavés envahis par l'herbe. Le village est construit en petits étages comme des bancaoùs provençaux et s'arrête à la lisière de la jungle. Lieu étrange mais la vie balinaise est bien présente: petits garçons aux sourires enchanteurs, jeunes filles à la démarche souple et gracieuse, boutiques aux milles objets que l'on pense déjà à emporter, combats de coqs qui font la joie des hommes du village, et puis cette beauté du paysage qui chaque fois nous transporte encore un peu plus loin de tout. Justement TENGANAN, un peu perdu dans la campagne, en est un peu le symbole. Dans une boutique, nous assistons au tissage du likat, spécialité ancestrale du lieu. Une bali aga assise les reins tenus droits par une planche patiemment tisse les fils qui ont déjà été teints auparavant. Ainsi une fois le tissage fini l'envers et l'endroit auront le même motif. Un travail extraordinaire et une technique que l'on peut à juste titre appeler d'artisanale. Le village va bientôt fermer ses portes et nous redescendons vers la côte. En chemin, un coucher de soleil sur les rizières nous ramène à la bonne vieille technique photo, et c'est Christine qui s'en charge, car elle maîtrise à la fois le cadrage et l'éclairage. Les résultats sur papier que nous verrons plus tard seront à la hauteur de cette connaissance.

Notre savoir faire pour nous guider sur les routes de Bali fait maintenant des merveilles et nous voici après avoir longé KUTA, dans LEGIAN.

Après avoir laissé la voiture à Melasti resort, nous repartons pour, peut-être, faire quelques achats et bien sûr nous restaurer. La chaleur est encore assez étouffante mais nous l'aimons de plus en plus. Rien en fait dans cette île ne nous est hostile. Nous sommes venus sans rien savoir et tout n'a été que séduction. Dans une boutique de la rue centrale, nous marchandons pour plusieurs coquillages destinés à une amie de Christine. Chaque achat est toujours propice au dialogue et aux rires et la transaction flatte aussi bien le vendeur que l'acheteur. Le restaurant de ce soir on ne le connaît pas encore mais il suffit de flâner dans les rues de Legian, c'est déjà une immense satisfaction, pour tomber sur un endroit plein de charmes. Nous sommes habitués à ce genre de pratique et nous pouvons dire que cela fait partie de notre sens de la découverte. L'Hulu café sera pour nous, ce soir, notre halte et nous ne serons pas déçus. Accueil à la balinaise et repas indonésien nous régaleront. Nasi goreng, satay, gado-gado, nasi campur, bali guling, urak, sambal ulek, autant de plats qui ont contenté nos papilles gustatives, et qui resteront dans nos mémoires comme des syllabes parfumés où se mêlent épices et plaisirs des sens. Pour quelques milliers de roupies, nous apaisons notre faim, abreuvés par la bali hai, la bière locale que nous attendons chaque fois avec impatience pour nous désaltérer. Retour sur l'hôtel dans le calme. Les vendeurs de montres, de bijoux, de cigarettes, sont eux aussi un peu fatigués et nous abordent un peu moins longtemps et avec moins d'empressement. Qu'à cela ne tienne, Bali sera toujours plus forte que nous et bientôt douze bracelets magnifiquement brillants ornent le poignet de Christine. Plus tard dans l'appartement ce sera la détente sous la douche et sur ce fameux lit de plusieurs mètres de large... Quelques réflexions sur la journée passée, et des idées pour le lendemain. Pourquoi ne pas aller voir Lily?

Publicité
Publicité
Commentaires
Carnets de voyage
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité