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Carnets de voyage
15 septembre 2006

LUNDI 20

Nous quittons Las Vegas le lendemain en fin de matinée après nous être encore longuement promenés à travers les hôtels évitant autant que faire se peut la rue inondée d’un soleil redoutable. Nous n’avons pas fait plus d’une cinquantaine de kilomètres qu’une racine géante de cet empire du jeu émerge en plein milieu du désert. Devant nous, en effet, surgit telle une oasis avec gazon fraîchement tondu, piscine et hôtels luxueux une résurgence de Vegas. Nous nous y arrêtons. Toute la panoplie nécessaire est là : cliquetis incessant des machines à sous, joueurs infatigables et, pour le restaurant, buffet à volonté.

On ne s’attarde pas trop car la route à faire est assez longue. En fait un des plus long trajet de notre périple et nous voudrions arriver avant la nuit.

C’est de nouveau le désert avec ses arbres de Joshua, ses broussailles. Mais petit à petit le paysage change, se transforme. Nous nous dirigeons en effet vers des régions plus clémentes, plus agricoles. Nous devons en fait passer de l’autre côté de la barrière des montagnes rocheuses qui se dressent entre nous et l’océan à plus de 4000 mètres d’altitude. Les traverser est impossible à cette époque de l’année, encore trop proche de l’hiver qui, à ces altitudes doit être redoutable, et il nous faut contourner les montagnes par le Sud.

Bientôt apparaît une autre réalité du paysage américain que nous n’imaginions pas. Tout autour de nous des dizaines et des dizaines de champs de pétrole hérissés de machines aux bras crochus qui tournent et retournent pour pomper le liquide. Un peu plus loin, dans le soleil couchant, parsemant les flancs des collines comme d’immenses fleurs métalliques, d’innombrables éoliennes montent la garde. Le spectacle dans le flamboiement écarlate du soleil couchant dans ce lieu quasiment désert de végétation et de vie, est presque de irréel.

Nous arrivons bientôt en vue de Bakerfield où nous devons passer la nuit dans un Best Western. Mais au fur et à mesure que la ville apparaît commence à poindre en nous une sourde inquiétude. En effet, jusqu'à présent nous n’avons eu aucun problème pour nous situer et trouver nos lieux d’étape. Mais devant nous s’étend Bakerfield  et s’étend n’est pas, en l’occurrence, un vain mot pour nous qui nous attendions à trouver une petite bourgade... Les lumières qui scintillent dans la nuit qui maintenant est complètement tombée, emplissent tout l’horizon. Nous l’apprendrons plus tard, Bakerfield est le centre agricole le plus important de la région. Pour l’heure nous sommes sur l’autoroute et ne savons vraiment pas quelle sortie il convient de prendre d’autant que nous n’avons même pas l’adresse exacte de notre hôtel. Et aux USA, sans adresse c’est la catastrophe ! Mais la chance est avec nous. Un poste à essence, quelques informations, une bonne oreille traductrice et un bon sens de l’orientation nous conduiront en quelques minutes à notre Best Western. Notre hôtel est charmant avec, bien sur, piscine en son centre. Le repas sera frugal composé de sandwiches américains que nous mangerons dans notre chambre car, à vrai dire, nous sommes un peu fatigués.

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