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Carnets de voyage
13 septembre 2006

DIMANCHE 7

Nous nous étions promis aujourd'hui de ne faire qu'une petite balade pour compenser le long trajet d'hier qui nous a vu arriver à l'hôtel épuisés.

Nous commençons donc la journée par un long moment de farniente au bord de la piscine à nous dorer au soleil. Repos absolu. Nous préparons tout de même notre trajet de cet après-midi.

En fait nous ne rentrerons ce soir qu’après 19 heures sans avoir pu boucler en totalité le périple que nous avions prévu. Les distances et, surtout, le temps nécessaire à les parcourir n'ont pas de relations directes. Nous devons revoir nos échelles et nous défaire de nos réflexes d'occidentaux habitués aux autoroutes. Le temps à BALI a une autre dimension qui nous échappe encore partiellement.

Première étape aujourd'hui, PURA SADA à DESA (village) KAPAL. Petit temple perdu au bord de la grand-route où fourmille, en un flot incessant et bruyant, voitures, camions et motos. Le temple est un havre de paix au milieu du vacarme ambiant. A l'intérieur, des balinais tressent nonchalamment des bandes d'osier, préparant une fête peut-être. D'autres, allongés à l'ombre des autels, dorment oublieux du monde qui les entoure. Nous marchons doucement ne voulant surtout pas troubler cette quiétude.

Nous nous dirigeons ensuite vers KERAMBITAN où nous découvrons, émerveillés par le raffinement qui y règne le PURI (palais) ANYAR. Une myriade de pièces luxueusement meublées disséminées dans un jardin où foisonnent fleurs, plantes et fontaines. Pas de mur. Pas de rupture entre l'intérieur et l'extérieur. Une autre façon de voir et de considérer l'espace comme un lieu unique dont il n'est nul besoin de se protéger. C'est d'ailleurs la même chose avec les temples qui eux aussi, au contraire de nos églises et cathédrales, ne sont jamais fermés. Les balinais vivent en harmonie avec la nature qui n'est pas considérée comme quelque chose d'hostile dont il faut se protéger mais qui, au contraire, est la source de toute vie et divinité.

rizierePar une petite route oubliée des touristes qui serpente à travers villages et rizières nous nous dirigeons ensuite vers la plage de sable noir de KLATING, non sans de multiples arrêts devant des paysans occupés à la récolte du riz, un jeune garçon pêchant des grenouilles... Des enfants s'ébattent dans l'eau. Heureux de vivre. Nous sommes les seuls occidentaux par ici et notre route est ponctuée de regards curieux et d'Hello" de bienvenue.

Tout au long du petit village que nous traversons, s’étalent en bordure des maisons, à même la route, les récoltes de riz qui sèchent ainsi au soleil. Un petit aperçu sur l’économie artisanale et ses méthodes de travail.

Retour vers BATU KARU, montagne que nous gravissons par une toute petite route. La réputation des routes balinaises n'est vraiment pas usurpée. Nous mettons plus d'une heure pour franchir à peine plus de 50 KM, en essayant d'éviter, autant que faire se peut, les nids de poules qui parsèment la route.

Nous avons l'impression d'aller au bout du monde et de nous perdre dans les profondeurs de la forêt balinaise. Seule certitude, la route monte c'est donc que nous sommes dans la bonne direction!

detail_templeDe toute façon, cela en vaut la peine. Les paysages que nous traversons sont magnifiques et le temple PURA LUHUR BATU KARU que nous découvrons au bout de cette route perdue dépasse toute description. Sérénité, quiétude, harmonie y règnent en maître. Nous avons le sentiment d'être en dehors du temps dans un ailleurs que nous ne pouvions imaginer. Nous déambulons, revêtus de nos sarongs à travers les cours et les autels entourés du cri des oiseaux et de la psalmodie des prières. Seule la nuit qui tombe parvient à nous chasser de ce lieu magique qui arriverait presque à nous faire croire que les dieux existent vraiment.

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