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Carnets de voyage
14 septembre 2006

MARDI 18

Nous avons décidé de partir pour Cayenne avec, en cours de route, une excursion dans une réserve animalière. La faune, voilà une des clefs importantes de la Guyane et il ne faut pas l’éviter même si, à nos yeux de « métros » bon teint, elle peut paraître quelque peu effrayante. Elle est surtout très différente.

Après un copieux petit déjeuner où les enfants accumulent sucré (pains au chocolat, croissants, confiture...) et salé (oeufs brouillés, bacon, saucisses...) et nombre de jus de fruits tropicaux (mangue, goyave, la grande découverte gourmande de Vincent...) , direction Cayenne, ville au nom mythique et à la belle sonorité, ville de légende et d’histoire, ville du passé, coloniale, pénitentiaire, ville créole aux multiples ethnies, noirs, marrons, indonésiens, blancs, métis, indiens ... Ville d’aujourd’hui  vers laquelle nous nous dirigeons et où nous nous restaurerons.

Auparavant, bifurcation. Il est 10 heures. Petite visite de la réserve animalière : le zoo amazonien  créé par un autrichien un peu fantasque, beaucoup, paraît-il, trafiquant  mais ,surtout, énormément amoureux de la vie naturelle des différentes espèces quand elles ne sont pas humaines.

caimanEmerveillement. Nous sommes rapidement captivés par ce site en pleine nature à la lisière de la forêt et, parfois dans la forêt. Le biotope reste chaque fois présent dans nos excursions et nos découvertes par la présence de tant d’espèces animales vivant soit ensemble soit en semi-liberté dans d’immenses enclos naturels, marécages ou volières. Là nous découvrons les caïmans noirs qui reposent immobiles au soleil  la gueule semi ouverte, les singes ourates aux longs bras d’équilibriste, les porcs-épics arboricoles. Assez stupéfiant d’ailleurs de voir ces boules de grosses aiguilles se promener en haut de ces arbres si particuliers de la forêt vierge au tronc et aux branches  à demi décharnés et au feuillage parcimonieux.. Nous tombons en admiration devant les grands aras au plumage éclatant de rouge, jaune ou bleu. Volatiles assez impressionnants avec leur oeil rond comme une bille noire  ,leur bec de corne et leur langue si agile capable de décortiquer une cacahuète en quelques secondes. Nous frissonnons devant les différentes variétés de serpents que l’on regarde toujours avec fascination malgré   ou peut-être à cause de la crainte qu’ils nous inspirent qu’ils soient inoffensifs ou terriblement dangereux.

Mais il y a aussi les mygales, chères à Vincent, énormes araignées noires et velues, les iguanes tout aussi captivants pour Vincent  et qui paraissent surgir d’un lointain passé, les tapirs, les jaguars et, magnifiques, élégants, fragiles et éphémères, les papillons aux couleurs chatoyantes qui voltigent autour de nous sans méfiance, se posant ça et là au gré des feuillages, au gré de leur vol.

Nous nous enfonçons dans cette forêt, domestiquée certes pour notre agrément mais qui nous réserve néanmoins quelques surprises qui ne sont pas toujours agréables. Preuve en est les fourmis rouges dont Camille gardera, je l’imagine, un souvenir cuisant. Surtout ses fesses d’ailleurs !  Leçon à retenir : ne jamais s’asseoir sur une souche d’arbre si on ne veut pas voir une armée de fourmis attaquer fesses et dos. Je revois encore l’image de Camille hurlant et sautant sur place afin de se débarrasser au plus vite de cette myriade de fourmis qui, en l’espace de quelques secondes l’avait assaillie.

Direction ensuite, en début d’après-midi, vers Cayenne. La ville semble engourdie  sous le soleil qui darde sa chaleur sans aucune pudeur. Les rues sont quasiment désertes. En fait l’animation et l’ouverture des boutiques se fera plus tard, en milieu d’après-midi ce qui nous permettra de faire quelques achats. Pas de doute, pour Vincent, la mygale qu’il rencontre du premier regard fait déjà partie, dans sa tête, de ses plus beaux trophées. Christine, plus romantique et plus sensible, préférera  un papillon .

maison_cayenneDans l’intervalle, nous nous promenons et déambulons dans les rues de Cayenne. Peu de choses à voir, en fait, dans cette ville qui semble surgir du passé, un peu moribonde. Ville coloniale qui laisse encore apercevoir les fastes de son ancienne splendeur : quelques belles maisons décrépites aux charmes surannés, la place des palmistes, vaste espace planté de palmiers. Peu de choses donc et nous avons vite fait le tour.  Pour concrétiser nos projets de découvertes amazoniennes, nous réservons pour le surlendemain une journée en pirogue à la rencontre de la crique Gabrielle. Ce sera donc pour Jeudi.

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