EPILOGUE

Marseille en Juin.

Il fait beau, chaud. C'est la détente sur la terrasse et, pourtant, une légère brise, plus forte que d'habitude, nous apporte un son à la fois étrange et familier.

Christine et moi nous nous regardons et nous sourions. Notre chasse-démon, installé à l'entrée, vient de se mettre en mouvement et, ainsi, nous rappeler que le bambou sculpté et ficelé, chapeauté par une noix de coco, peut produire le plus harmonieux des sons. Et ce son, c'est BALI.

BALI, également, GANESH qui trône à l'entrée de la maison afin de protéger l'ensemble de la maisonnée. Régulièrement, Christine arrose cette petite statuette de pierre afin de lui prêter vie. En effet, elle absorbe cette eau et n'en rend pas une goutte. Peu à peu, je suis sûr que GANESH se transformera, se modifiera et que, même loin de son île natale, il vieillira avec nous.

BALI, LEGIAN, LILY sont souvent présents dans nos conversations et je ne parle pas là de souvenirs. Le souvenir, c'est après et il n'y a pas d'après.

Je me souviens des larmes de Christine à Amsterdam et je pense avoir compris que ce voyage, "ce voyage à BALI" nous a hypnotisés, nous a émerveillés, nous a rapprochés dans le silence des dieux.

Christine doit être en train de taper à l'ordinateur la préface du voyage. J'aime cette énergie qu'elle déploie à favoriser cette émergence de notre volonté à créer quelque-chose.

Cette volonté a pris quelque temps la forme d'une île qui s'appelle BALI, île magique qui longtemps encore accompagnera nos pensées, nos rêves, nos écrits, nos amours.

Je vais maintenant la retrouver pour lui donner ce frais message. Mais ce n'est pas vraiment la fin.

Non ce n'est pas la fin et le rêve continue sous la forme de nouveaux projets, de nouvelles destinations: BIRMANIE, SRI-LANKHA, FIDJI... Des mots qui vibrent et font partie de notre imaginaire. Des mots porteurs d'évasion, d'inconnus à découvrir. Tu m'avais demandé pourquoi BALI?